C’est un collectif d’artistes musiciens, auteurs compositeurs et interprètes qui sont descendus au centre-ville de Yaoundé devant les services du Premier ministre pour manifester leur colère face à ce qu’ils appellent violation de leurs droits.
Ils sont tous affiliés à la Société Nationale Camerounaise de l’Art Musical (Sonacam), la nouvelle structure chargée de la gestion du droit d’auteur et des droits voisins dans le pays.
En clair, ces artistes revendiquent le paiement immédiat de 850 millions de Fcfa, une somme qu’ils estiment bloquée volontairement par la Crtv, Cameroon Radio Television, l’organisme public camerounais de radio-télévision, malgré les injonctions de la présidence de la république de procéder au virement de ces fonds dans les comptes de la Sonacam.
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Il faut rappeler que la Crtv avait déjà payé une partie de ces droits d’auteur, soit un montant de 350 millions de Fcfa non pas à la Sonacam mais plutôt à la défunte Cameroon Music Corporation (Cmc). Un paiement qui avait fait des remous au sein de la corporation des artistes musiciens où certains avaient estimé que la Cmc n’était plus habileté à collecter les droits d’auteur après le retrait de son agrément.
«La CMC est morte. Que ses dirigeants laissent notre administrateur gérer à son tour», a déclaré l’artiste Gov’s visiblement remonté contre la situation. Les dirigeants de la défunte CMC, eux soutiennent qu’ils sont les seuls autorisés à percevoir ces fonds et à les repartir entre les artistes méritants du moment où ces finances devaient être allouées pendant l’exercice de la CMC.
Ce n’est pas la première fois que les artistes manifestent. En août 2024, ils avaient manifesté devant le ministère de la Communication, également président du conseil d’administration de la Crtv.
La rencontre avec le Premier ministre du 2 avril devrait permettre de trouver définitivement une solution à ce différend qui oppose les artistes musiciens au Cameroun. Bon à savoir, Crtv est l’une des entreprises au Cameroun qui payent régulièrement les droits d’auteur et des droits voisins malgré quelques retards et arriérés observés.