Au Cameroun, une femme peut tomber enceinte, suivre toutes ses visites prénatales, accoucher normalement et ne pas rentrer avec son bébé à la maison parce que celui-ci a été volé par un ou des inconnus. Le phénomène est très récurrent dans les grandes villes du pays comme Yaoundé et Douala.
Le dernier cas en date est celui d’un nourrisson de deux jours volé à l’hôpital baptiste au quartier Ekoumdoum et retrouvé au quartier Nkoabang. La ravisseuse n’avait couru que pendant trois jours avant de se faire arrêter grâce à la forte mobilisation des populations sur les réseaux sociaux. Sa maman Jostelle Diffo a eu la chance de retrouver sa joie après quelques heures d’angoisse. De nombreuses femmes auparavant, elles n’avaient pas eu cette chance malgré l’ouverture de plusieurs enquêtes policières.
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A Yaoundé, plusieurs personnes ne trouvent pas de justes mots pour expliquer ce phénomène de plus en plus grandissant dans le pays. Pour certaines, il s’agit d’un vaste réseau de trafic d’organes humains mis en place par des ritualistes tapis dans l’ombre et ces ritualistes se servent des nouveau-nés pour accomplir leurs sales besognes.
Pour d’autres, les voleuses des bébés ne sont autres que des femmes qui n’ont pas eu la possibilité de procréer et pour assoupir leurs manquements, procèdent par le vol pour échapper à la longue procédure d’adoption. Toujours est-il que la substitution d’un nouveau-né par une tierce personne ou un groupe de personnes est réprimée par le code pénal camerounais.
Il est alors urgent pour les autorités de prendre des mesures significatives pour mettre fin à cette situation qui sème la panique dans les familles.
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Pour cela les leaders d’opinion proposent tout d’abord que des mesures de surveillance soient renforcées tant dans les formations sanitaires privées que publiques à travers l’installation des vidéos de surveillance, ensuite que les promoteurs des centres de santé privés améliorent le système de gouvernance dans leurs entreprises afin de permettre une meilleure traçabilité dans la gestion des femmes et leurs nouveau-nés et en fin que des poursuites judiciaires soient engagées contre toute personne suspectée de vol d’un nourrisson.