Cameroun: les bouillons industriels, un danger de santé publique

Des plats de la cuisine camerounaise.

Le 01/10/2023 à 16h34

VidéoSelon des médecins, les bouillons industriels, communément appelés bouillons de cube, contiennent du glutamate de sodium, véritable poison pour l’organisme qui s’attaque à deux organes vitaux, le pancréas et le foie.

«Le bouillon de cube est composé essentiellement du glutamate de sodium et de quelques épices. Le glutamate de sodium est un véritable poison pour l’organisme humain en ce sens qu’il s’attaque à deux organes notamment le pancréas et le foie. Quand le foie est affecté, il y a apparition d’un trouble métabolique entraine généralement le diabète. Chez certains patients, c’est l’hypertension artérielle qui s’installe. S’agissant du pancréas, le patient connaitra un dérèglement des enzymes et des hormones. Ce qui va déboucher plus tard sur l’apparition du diabète».

Ce sont les avertissements du docteur Maker Fomat, diététicien-nutritionniste qui exerce dans plusieurs hôpitaux de Yaoundé. Pour lui, comme pour plusieurs autres experts, les bouillons de cube sont à éviter.

Ce sont malheureusement des additifs alimentaires qui sont prisés tant dans les ménages que dans les épiceries. Certaines personnes ne s’imaginent pas en train de déguster un plat sans une saveur d’arôme ou d’un bouillon de cube. «Je sais que le cube est dangereux mais c’est difficile pour moi de préparer une nourriture sans ça. Cette nourriture me semblera fade», comme l’a déclaré une ménagère rencontrée dans un marché à Yaoundé.

Dans certains points de grillades, les plats sont servis suivant les exigences des clients. Plusieurs et notamment les personnes âgées préfèrent uniquement du sel dans leurs plats.

Approché sur le sujet, Prince Mpondo, président de la coalition des consommateurs du Cameroun a déclaré que le procès sur les bouillons de cube au Cameroun n’a pas lieu d’être. Pour lui ce sont des additifs alimentaires qui sont contrôlés et homologués au niveau international pour la consommation des populations: «Moi qui étais dans les unités de production de ces additifs alimentaires, je peux vous dire avec exactitude que ces produits ne font aucun problème. Il est plutôt question d’éduquer les populations sur la quantité de sel à consommer par jour. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande 5 grammes de sel par jour mais les statistiques démontrent qu’au Cameroun, la majorité des personnes vont jusqu’à 13 grammes. Avec une telle exagération, comme les populations ne vont pas s’exposer aux maladies graves?»

Pour lui, ce sont ces excès de table qui favorisent les morts précoces et partant, la réduction de l’espérance de vie. Il est donc impératif que la sensibilisation se poursuive pour sauver des vies.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 01/10/2023 à 16h34