Le Cameroun compte un nombre impressionnant de centrales électriques capables d’alimenter non seulement tout le territoire national mais aussi d’autres pays de la sous-région en Afrique centrale. Au-delà des anciennes centrales comme Edéa, Song Loulou et Lagdo, le pays a lancé il y a plusieurs années d’autres projets de construction de barrages. Notamment celui de Memve’élé qui devait être mis en service en 2018, celui de Lom Pangar en 2017 et Mekin en 2015. Bien après la fin de ces constructions, d’autres projets ont suivi et les travaux lancés effectivement sur le terrain. L’on peut citer, entre autres, le barrage hydroélectrique de Nachtigal dans la région du centre, celui de grand Eveng d’une capacité de 1800 Mégawatts, celui de Bini A Warak dans la région de l’Adamaoua et celui de Menchum qui devra coûter 900 milliards de Fcfa (soit un peu plus de 1.372.000 euros).
Malgré tous ces chantiers, les populations broient toujours du noir. La situation est presque lamentable dans toutes les 10 régions du pays, notamment dans les grandes villes comme Yaoundé, Douala, Bafoussam, Bamenda, Bertoua, Buéa et bien d’autres où les citoyens vivent au rythme des coupures intempestives d’électricité. Les plaintes n’en finissent pas.
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«Honnêtement c’est une honte pour notre pays. J’habite le quartier Mvog Betsi à Yaoundé où il ne se passe pas une journée sans qu’on ne coupe l’électricité. Une coupure peut durer plus d’une demi-journée sans que cela n’émeuve les responsables de l’entreprise qui distribue l’énergie», témoigne ainsi une victime visiblement remontée contre ces coupures.
L’impact est suffisamment négatif sur les ménages qui n’arrivent plus à conserver leurs emplettes. Sans parler du nombre d’appareils électroménagers qui s’abîment à cause de ces coupures imprévues. Ce qui créé d’énormes préjudices auprès des populations dans un contexte où le coût de la vie a quasiment doublé dans le pays.
Certes, l’opérateur unique de distribution de l’énergie électrique au Cameroun, Enéo, communique régulièrement sur son plan d’indisponibilité de l’énergie électrique dans certaines localités, mais cette communication ne parvient toujours pas à toutes les populations. Les coupures intempestives de l’électricité sont d’autant plus gênantes qu’en cette période de CAN, les Camerounais se voient sevrés des belles images qui viennent de la Côte d’Ivoire.
