Délestage électrique: quand la ministre dénonce «la mafia», les Maliens se débrouillent

Plusieurs métiers impactés par les délestages.

Le 26/11/2023 à 13h27

VidéoLes coupures d’électricité sont devenues fréquentes au Mali et durent parfois plusieurs heures par jour. La ministre de tutelle accuse la «mafia des carburants». Gang ou pas, les Malien sont obligés de se débrouiller.

Depuis un certain temps, les coupures d’électricité sont monnaie courante au Mali. Pour donner d’amples explications, la ministre de l’Energie et de l’Eau, Bintou Camara, était l’invité de l’Office de radiodiffusion télévision nationale du Mali (ORTM) pour informer et sensibiliser sur les raisons de ces coupures intempestives du courant électrique à Bamako et dans les autres régions du Mali.

La ministre Camara a dénoncé la gestion mafieuse du carburant de fonctionnement des groupes de l’EDM sa, la société énergétique du Mali.

Selon la ministre, les nombreuses coupures d’électricité sont le résultat d’une mauvaise gestion du carburant au niveau des centrales thermiques. C’est cet état de fait qui provoque les nombreuses coupures de courant à travers le pays a-t-elle-dit.

Elle a précisé que 59 camions-citernes contenant chacun 45.000 litres de gasoil ont disparu en l’espace de quatre jours. Pour la ministre, c’est un véritable réseau mafieux qui a été mis en place. Elle a ajouté que ce vol est également constaté dans les factures pour les fournisseurs.

Le phénomène impacte tout le secteur du développement économique du pays. Et ce sont les tailleurs et les menuisiers qui paient un lourd tribu. C’est pourquoi, ils sont nombreux à acheter un groupe électrogène ou à en réparer que ça soit un artisan ou autres travailleurs, la coupure d’électricité affecte tout le monde.

Selon, les ouvriers que nous avons interviewés, en cas de coupure, ils consomment 6.000, voir 7.500 FCFA de carburant, delà des prévisions. Avant de trouver une solution au problème, la population malienne est en train de prendre son mal en patience.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 26/11/2023 à 13h27