La République centrafricaine, le Tchad et le Nigéria sont reliés au Cameroun par la route nationale numéro 1. Cette route qui prend sa source à Yaoundé, pour aller vers Kousseri, passe par les localités d’Obala, Bertoua, Garoua-Boulaï, Ngaoundéré, Garoua, Maroua, Mora et Dabanga. Elle a été construite en 1978 sur une distance de 1385 kilomètres avec pour objectif d’assurer le trafic d’une part, entre le grand sud et le grand nord du pays et d’autre part, entre le Cameroun et ses trois voisins du nord.
La route nationale numéro 1 a longtemps été une route d’une importance capitale pour la sous-région Afrique centrale parce qu’elle constitue l’axe central pour la libre circulation des personnes et des biens.
Les camionneurs passent beaucoup de temps sur la route à cause de l'état catastrophique de l'axe Ngaoundéré-Kousseri, au nord-est du Cameroun.. le360 Afrique/Mbia
Malheureusement cette route s’est dégradée de telle sorte que le bitume est inexistant par endroit. Si le tronçon Bertoua-Ngaoundéré est relativement bien apprécié par les usagers, ce n’est pa le cas pour le tronçon Ngaoundéré-Garoua dont l’état reste à désirer comme en témoigné un conducteur de bus d’une l’agence de voyage touristique. «Nous n’avons plus de route. Avant, je parcourais les 280 kilomètres qui séparent Ngaoundéré et Garoua en cinq heures de temps. Actuellement, il faut au moins 12 heures pour ce trajet, parce que l’état de cette route est déplorable», a-t-il déclaré, avant de conclure que le gouvernement doit prendre ses responsabilités.
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Les populations des régions de l’Adamaoua et du Nord ne savent plus à quel saint se vouer du moment où les travaux de réhabilitation de ce tronçon ont déjà été annoncés plusieurs fois, mais en vain, par le ministère des travaux publics.
Le pire sur cette Route nationale numéro 1 (Rn1) se vit entre Kousseri et Maroua en passant par Mora, Waza et Dabanga. Ici, l’ombre d’un bitume échappe à l’usager dès son entrée dans la localité de Mora et ce jusqu’à Kousseri. Les nids de poule ont laissé place aux bourbiers. C’est également sur ce tronçon que de nombreuses pistes ont été créées par les automobilistes pour échapper au mauvais état de l’axe principal. Les usagers ici sont les transporteurs des marchandises, de bétail et d’autres produits entre le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, les populations des trois pays, les opérateurs économiques et les touristes. Tous appellent à la réhabilitation urgente de cette route, combien incontournable pour le développement.