Chiens de race ou pas, tout passe par le dressage de chiens. Les mercredi, samedi et dimanche de chaque semaine, les endroits stratégiques de la capitale politique du Cameroun deviennent le rendez-vous des canins.
Certains jeunes en ont fait leur métier comme en témoigne Steve Bruno Onguéné, promoteur du Club Bunker Canin. «Depuis ma tendre enfance, je me suis toujours entouré de chiens. L’idée d’en faire mon métier est née lorsque j’ai commencé à travailler avec un expatrié, un Belge qui maitriser toutes les techniques de dressage et d’éducation des chiens. Quand son séjour est terminé au Cameroun, il m’a donné ses deux chiens un Bergé allemand et un Bouledogue américain».
Le quadragénaire reconnait que c’est grâce à ce don qu’il a fondé son club il y a de cela quatre années. A ce jour, Bruno est l’un des jeunes les plus connus dans ce domaine à Yaoundé.
Le Club Bunker Canin emploie actuellement une dizaine de jeunes tous dévoués à la tâche. Leur objectif est de former les chiens stables, sociables, obéissants et surtout utiles pour la garde.
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Le club reçoit en moyenne 10 nouveaux chiens par semaine. Ce qui permet aux membres de vivre aisément de leur activité puisque chaque maître a l’obligation de s’acquitter des frais qui s’élèvent à 70.000 Fcfa par mois (107 euros) pour un minimum d’un an.
Pour la majorité des clients, la satisfaction est totale. Un propriétaire d’un Bouvier Bernois nous a confié: «Avant que mon chien ne vienne dans ce club, il était trop craintif. A peine il aboyait même en présence de malfaiteurs. Maintenant je suis fier de lui».
Le Club Bunker Canin rencontre néanmoins de nombreuses difficultés notamment avec certains propriétaires de chiens qui aimeraient voir les délais de formation réduits à seulement trois mois, chose impossible, jugent les dresseurs.
Steve Bruno Onguéné dit également que les spectateurs qui assistent aux séances de dressage est une difficulté supplémentaire car ils sont généralement inconscients du danger qu’ils courent en restant à proximité des animaux.