L’Afrique a ses réalités propres à ses habitants. Ces réalités ne sont guère opposables à celles des autres continents. Tel pourrait se résumer l’appréciation que de nombreux Camerounais font des mesures correctives à l’endroit des enfants en milieu scolaire voire au-delà.
En effet, le Fonds des nations unies pour l’enfance (Unicef) interdit formellement l’usage de la violence contre les enfants, c’est-à-dire les personnes âgées de moins de 18 ans. Pour cette agence onusienne: «Aucune violence envers les enfants n’est justifiable».
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L’Unicef s’appuie ainsi sur l’article 19 de la convention internationale des droits de l’enfant qui stipule que: «Chaque enfant a le droit d’être protégé contre toute forme de violence physique ou mentale».
Une position que de nombreux parents à Yaoundé ne partagent pas du tout comme Cyrius Ntsengué du quartier Oyom-Abang: «Dans notre contexte, il est impossible d’envisager la bonne éducation d’un enfant sans le fouet, à la fois dissuasif et répressif. Un enfant qui ne subit pas les châtiments corporels s’égare facilement au grand désarroi non seulement de ses parents mais aussi de la société toute entière», a-t-il déclaré avant d’ajouter, comme plusieurs parents, que ces châtiments doivent être sans aucune exagération.
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Marie Mfegué, mère de quatre enfants, le dit en ces termes «il n’est pas bon de punir un enfant en lui laissant des lésions sur la peau ou des blessures, pire encore de lui briser un membre. C’est irresponsable tant à l’école qu’à la maison».
En milieu scolaire, les enseignants s’arriment progressivement à ces nouvelles exigences du gouvernement qui souhaite une éducation plus inclusive et loin des abus. Par le passé, plusieurs écoles et collèges avaient connu des cas d’agressions sévères des enseignants sur leurs élèves. Des abus qui avaient conduit aux poursuites judiciaires contre les enseignants incriminés.