Qui sera le prochain président de la République? Pour les personnes vivant avec un handicap, peu importe le nom qui sortira des urnes en octobre prochain pourvu qu’elles soient prises en compte dans le projet de société du futur chef de l’État.
Lire aussi : Guinée: «Il faut vivre avec...», pour Syland Kutchy le blues est plus puissant que le handicap
Ces personnes, femmes et hommes, disent très marginalisées au Cameroun malgré tous les efforts consentis par le gouvernement.
Au cours d’une rencontre tenue il y a quelques jours à Yaoundé avec d’autres organisations de la société civile et les journalistes, ces personnes ont une fois de plus présenté les abus auxquels elles sont confrontées.
Jean-Pierre Fopa, l’un de leurs représentants, a donné quelques chiffres qui laissent sans voix «Près de 75% de jeunes handicapés atteignent difficilement le cours moyen deuxième année. Seuls 2,1% arrivent à la licence et 0,9% au master. Au moment où je vous parle, 70% des personnes handicapées sont sans emploi, 74,3% n’ont aucune formation professionnelle et près de 65% dépendent économiquement d’une tierce personne», a-t-il déclaré non sans reconnaitre les efforts que le gouvernement entreprend pour améliorer les conditions de vie de tous les citoyens.
Pour Dieudonné Tsanga un autre leader, le nombre des personnes handicapées en âge de voter au Cameroun, évalué à plus de quatre millions, représentent une masse électorale importante qui devrait susciter l’intérêt de chaque candidat à la prochaine présidentielle.
Et parlant de cette élection, les personnes handicapées voudraient accorder leurs voix à tout candidat dont le projet de société les intègre dans les cercles de décisions politiques afin que leur situation ne soit plus ignorée des pouvoirs publics.
À ce jour, le pays ne compte aucune personne handicapée à l’Assemblée nationale, un seul sénateur suppléant sur les 100, un seul maire sur les 360 et uniquement 14 conseillers municipaux sur 10.700.