Un peu plus de cinq mille participants étaient présents au meeting de Maurice Kamto à Paris en France, même si certains n’ont pu s’empêcher de trouver un lien entre cette mobilisation et l’ambiance de la finale de la champion’s league européenne, disputée le même jour, le 31 mai 2025. Cette rencontre de foot, qui a vu le sacre du PSG, a attiré autant de monde à Douala. Cette capacité de mobiliser la foule fait l’actualité à Yaoundé.
Maurice Kamto, président national du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (Mrc), qui pour susciter l’adhésion massive des Camerounais vivant en Europe, a organisé le 31 mai dernier un rassemblement à la place de la République à Paris.
Du retour au pays, celui qui est considéré comme le principal opposant au régime Biya, a voulu rencontrer ses militants au siège de son parti politique à Douala pour un échange avant de rallier Yaoundé.
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Une rencontre non permise par les forces de l’ordre pour défaut de déclaration ou d’autorisation de manifestation publique dûment signée par le préfet du département du wouri.
Cette interdiction est à l’origine d’une tension au sein des militants du MRC, tension qui va par la suite conduire au renforcement des mesures sécuritaires dans toute la ville de Douala, capitale économique du Cameroun avant de voir Maurice Kamto quitter la ville pour Yaoundé de son plein gré.
Pour plusieurs observateurs rencontrés à Yaoundé comme Jean-Marie Magloire Mongo, Maurice Kamto est un politicien qui sait jouer sa partition. «Faute de déclaration de manifestation publique, Kamto savait pertinemment que ses militants seront dispersés par les forces de l’ordre mais il les a tout de même invités pour provoquer les pouvoirs publics. Mais je crois qu’il a réussi son coup», a-t-il déclaré.
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Il est également certain pour plusieurs politologues que Maurice Kamto ne pourra pas participer à la prochaine présidentielle sous la bannière de son parti, le MRC parce que ce parti ne dispose d’aucun élu comme l’exige la loi électorale. Le seul moyen qui lui reste est la candidature indépendante.