Cameroun: violence excessive, racket... Les agents de la police municipale sous le feu des critiques

Artère animée au Cameroun

Le 18/05/2025 à 13h16

VidéoCréée par les communes d’arrondissement pour maintenir l’ordre et la paix sur les voies publiques, la police municipale ne fait plus l’unanimité au Cameroun. Les citoyens accusent ces agents d’escroquerie et d’usage disproportionné de la violence.

Il est urgent de réformer la police municipale parce ce que si rien n’est fait dans ce sens d’ici quelques années, le Cameroun pourrait vivre de graves soulèvements populaires.

Tels pourraient se résumer les différents avis des experts que nous avons suivis sur les plateaux de radios et télévisions du pays. En clair les agents de la police municipale se sont détournés de leur objectif qui est de maintenir l’ordre et la paix sur la voie publique sans recourir à la force physique sauf en cas de légitime défense.

Leurs victimes se comptent par centaines au quotidien comme cette jeune vendeuse des vivres frais au marché du Mfoundi à Yaoundé «nous les appelons Awara. Quand ils viennent, ils ramassent tout sur leur passage y compris dans les boutiques. Pour qu’un commerçant puisse récupèrer sa marchandise, ils lui imposent un montant sans reçu qui varie selon leur prise. Moi j’ai déjà payé 30.000 Fcfa pour reprendre ma marchandise», a-t-elle déclaré.

Leurs victimes se comptent aussi parmi les conducteurs de mototaxis. Et l’escalade des violences entre les deux corps a amené l’ONG Nouveaux Droits de l’Homme à initier un projet qui vise à sensibiliser toutes les parties au bon usage des voies publiques.

En 2024, cette organisation non gouvernementale avait répertorié un nombre impressionnant des cas de violence allant des simples coups et blessures aux meurtres.

Depuis le début de l’année 2025, ces cas sont passés du simple au double seulement dans la seule ville de ville de Yaoundé où six meurtres ont déjà été enregistrés. Des agents de la police municipale peuvent eux-mêmes être tués par des conducteurs de mototaxis en furie après un cas d’abus. Le quotidien relève régulièrement les cas d’abus de pouvoir, d’escroquerie et de vandalisme perpétrés par ces agents généralement.

Il est aussi important de souligner des comportements peu recommandables de certains usagers de la voie publique qui confondent souvent le trottoir et la chaussée pour installer leurs marchandises.

Des conducteurs des mototaxis violent les zones interdites par les pouvoirs publics pour assainir la ville, sans oublier des stationnements anarchiques des véhicules et d’autres engins qui ralentissement le trafic dans la capitale politique du Cameroun. Yaoundé n’est pas la seule ville concernée.

Par Jean-Paul Mbia (Yaounde, correspondance)
Le 18/05/2025 à 13h16