À première vue, la structure ressemble à s’y méprendre à un atelier de couture, mais il s’agit en réalité d’un véritable centre de formation dans le domaine de la mode. Initié depuis plus de trois ans, ce centre constitue une alternative pour les filles en situation de déscolarisation. «Après mon échec aux examens du BEPC, je pensais que c’était fini pour moi, mais aujourd’hui je me suis offert une nouvelle chance en m’inscrivant au niveau de ce centre, je suis régulièrement ma formation et je garde beaucoup d’espoir en ce qui concerne mon avenir» , explique Kaoussar Lamine, élève couturière.
«Cette initiative nous donne l’occasion de suivre une formation en dehors de l’école classique. J’ai déjà appris pas mal de choses dans le domaine de la couture, et j’espère que je pourrais bien gagner ma vie après ma formation», espère Safoura Hachimou, également élève couturière.
Par ailleurs‚ ce centre accueille également des étudiantes qui aspirent à suivre des formations parallèles. «La vie ne se limite pas seulement à l’école, j’aime apprendre des métiers et la couture c’est une bonne chose, déjà je suis vendeuse de pagnes et j’ai l’ambition d’ouvrir un atelier de couture», explique luci Lankondé, élève couturière.
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«Je suis cette formation en parallèle de mes études pour devenir créatrice de mode, fusionner les modèles, inventer mes propres modèles, ouvrir mon atelier et pourquoi pas conquérir le monde», ajoute Rachida Hammadou également élève couturière.
Au terme de leur formation, les récipiendaires sont financièrement accompagnés à travers un mécanisme mis en place par les responsables de cet établissement. «Nous avons conclu un partenariat avec une entreprise de microfinance qui accompagne nos apprenants afin qu’ils puissent acheter des outils de travail à la fin de leur formation», explique Mohamed Hassane, responsable du centre.
Au Niger, la couture constitue une secteur d’activité prometteur. Et pour cause: caque weekend ce sont des centaines de cérémonies de mariage qui se déroulent notamment à Niamey. Ce ne sont pas les commandes passées aux couturiers qui manquent pour la confection des tenues des jeunes mariés et les costumes pour les invités.