Installé à Kipé Centre Émetteur, Gaoussou Diaby est l’un des pionniers de la ventre d’articles marocains en Guinée. Dans sa boutique sont exposés des jellabas, des chaussures artisanales ainsi que des parfums extrêmement prisés.
«Depuis 2016, je vois de plus en plus de clients s’intéresser à la culture marocaine à travers la mode, les vêtements, mais aussi les senteurs spécifiques de ce pays. Beaucoup de Guinéens apprécient les articles marocains. Les prix varient en fonction de la qualité. Certains sont vendus à 200 mille franc guinéens d’autres à 500 mille, 800 mille et même à un million cinq cent mille», confie-t‑il, tout sourire.
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Selon Gaoussou, le volume des articles made in Maroc varie en fonction des évènements.
Le mois de Ramadan ainsi que la période précédant la fête de Tabaski voient généralement affluer les acheteurs à la recherche de tenues authentiques pour marquer l’événement: «Pendant le Ramadan, les ventes de jellabas et de babouches montent en flèche. Idem à l’approche de la Tabaski où tout le monde cherche à s’habiller de manière élégante. Actuellement, j’ai bien vendu car certains Guinéens, qui rentrent du hajj, viennent s’approvisionner en articles made in Maroc», précise-t‑il.
Si aujourd’hui Gaoussou Diaby est bien installé à Conakry, son ambition va plus loin. Le commerçant guinéen envisage d’élargir son activité à l’international. « Mon rêve est de lancer des boutiques similaires dans d’autres pays de la sous‑région comme le Ghana, Bissau où la culture marocaine est particulièrement appréciée. Ce commerce est plus qu’une activité économique pour moi, c’est un pont entre deux peuples», affirme-t‑il.
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Au marché d’Enco 5, des tenues venues du Maroc sont suspendues à l’entrée des commerces est sont donc visibles des passants. «Je ne suis jamais allée au Maroc mais j’ai des fournisseurs là‑bas. Les jellabas marocaines avec un capuchon coûtent 180.000 francs guinéens, tandis que les modèles plus simples sont à 120.000 ou à 100.000 francs», fait savoir Saran Condé, commerçante.
Aujourd’hui, nombreux sont les entrepreneurs guinéens qui misent sur la diversité des produits marocains pour attirer une clientèle de plus en plus sensible à la mode orientale.
À Kipé, Madina ou encore à Lambanyi, des boutiques de ce type voient le jour, illustrant ainsi la vitalité du commerce informel guinéen ainsi que la capacité des entrepreneurs locaux à s’adapter aux nouvelles tendances.