Côte d’Ivoire : l’Art-thérapie comme remède aux suicides et meurtres d’étudiants

Les facultés ivoiriennes sont touchées par une série de suicides et de meurtres. Des bonnes volontés cherchent des solutions en utilisant l'art pour soigner le mal.

Le 31/01/2023 à 11h19

Vidéo Au moment où le chef de l’État, Alassane Ouattara a décrété 2023 année de la jeunesse avec à la clé des programmes dédiés, une vague de suicides est venue jeter effroi et incompréhension chez les élèves et les étudiants.

Face à la recrudescence de ce fléau, la consternation et la peur gagnent du terrain chez les élèves et les étudiants des différents temples du savoir de Côte d’Ivoire.

D’Abidjan à l’intérieur du pays, en passant par Dabou, Sikensi et bien d’autres villes du pays, de nombreux décès dus aux suicides sont enregistrés en nombre inquiétant en seulement trois semaines au cours du mois de janvier 2023.

Pourquoi autant de suicides dans le système éducatif ? Quels sont les problèmes qui poussent ces jeunes apprenants à vouloir se donner la mort ? Comment stopper, et au plus vite, ce phénomène qui fait des ravages dans les universités et écoles de Côte d’Ivoire?

Ce sont autant des questionnements qui taraudent l’esprit des populations.

Pour Danielle Boni-Claverie, présidente de l’Union République pour la démocratie (URD), « il faut que les sociologues, les confessions religieuses... montent au créneau à l’effet d’interpeller les autorités pour leur faire comprendre que la situation est sérieuse, qu’il faut la prendre à bras-le-corps et y trouver une solution rapide ».

Au commencement de ce phénomène, la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) avait été accusée d’être à l’origine de ces drames, notamment ceux qui ont eu lieu à l’Université Félix Houphouët Boigny. Accusation que le premier responsable de cette structure a rejeté d’un revers de main. " C’est totalement inacceptable, ce sont des accusations sans fondement et dont la Fesci est victime », a déploré Allah Saint-Clair, secrétaire national de la Fesci.

Avant d’ajouter qu’au regard de ces accusations, « la Fesci réitère sa demande de transparence totale sur les résultats des enquêtes qui sont en cours concernant les circonstances de ces décès tragiques, afin que toute la lumière soit faite et que, s’il y a lieu, les responsabilités soient situées. »

En attendant que des réponses claires soient trouvées à cette gangrène, N’dri Kouadio Mathieu, professeur de danse à l’INSAAC, propose « l’art-thérapie » comme un des moyens des plus efficaces pour lutter contre ce fléau.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 31/01/2023 à 11h19