À la pompe, les chiffres parlent d’eux-mêmes, le litre du super sans plomb et celui du gasoil ont progressivement perdu quelques dizaines de francs CFA depuis le mois d’avril dernier. Une évolution favorablement accueillie par les automobilistes.
Une fois de plus, le 1er novembre dernier, le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Énergie a publié la nouvelle grille des prix maxima des produits pétroliers pour la période du 1er au 30 novembre 2025. On note encore une baisse de 10 FCFA sur le prix du super sans plomb. Quant au prix du gasoil, il reste inchangé.
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«J’ai remarqué ce matin une baisse du prix, et c’est toujours bon à prendre, surtout pour nous qui achetons au quotidien du carburant», se réjouit Boga Akon, un motocycliste, qui n’a manqué d’adresser ses remerciements au gouvernement.
Cependant, pour une partie des consommateurs, cette embellie reste plus théorique que réelle. Les prix des denrées alimentaires, du transport urbain ou encore des produits de première nécessité n’ont pas suivi la même courbe baissière.
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«On entend que le carburant a baissé, mais au marché, rien n’a changé. Le transport reste cher, les vivres aussi. On ne ressent pas cette baisse dans nos poches. Le trajet Bingerville-Adjamé coûtait 300 Fcfa, mais depuis un certain moment ce prix est passé à 500 Fcfa. Le transport encore cher», déplore Gbaka Kevin, restaurateur à Cocody.
Comme lui, plusieurs Abidjanais estiment que ces baisses, bien que notables, ne se traduisent pas encore par une amélioration du pouvoir d’achat des ménages.
Face à ces critiques, les responsables des syndicats de transporteurs se veulent rassurants. Ils affirment travailler sur une révision des tarifs afin de refléter la nouvelle réalité du marché du carburant.
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«Nous sommes conscients que le transport reste cher, malgré les baisses du prix du carburant. Le gouvernement fait des efforts et de notre côté, nous allons porter l’information à nos chauffeurs et apprentis afin d’homologuer les différents tarifs sur l’étendue du territoire. Nous rassurons les usagers qu’il y aura une révision à la baisse du coût du transport les prochains mois», a assuré Mamadou Soumahoro, président de la maison des transporteurs de Côte d’Ivoire.
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Une telle décision nécessite toutefois une concertation avec les autorités compétentes, afin de garantir un équilibre entre la viabilité économique des entreprises de transport et le pouvoir d’achat des usagers.
Espérons donc que le cri de cœur des uns et des autres soit entendu enfin que les récentes baisses des prix du carburant puissent se répercuter sur le quotidien des populations les mois à venir.
