Côte d’Ivoire. Les priorités africaines de la nouvelle directrice du Fonds des Nations unies pour la population

Diené Keita, directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA)

Le 13/09/2025 à 14h38

VidéoNommée en août 2025 à la tête du Fonds des Nations unies pour la population, Diene Keita a réservé sa première visite à la Côte d’Ivoire, un choix qui témoigne de l’importance du pays et, plus largement, de l’Afrique dans la mise en œuvre des priorités de son mandat.

Cette mission de haut niveau marque une étape clé dans le renforcement des liens entre le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et la Côte d’Ivoire. La nouvelle patronne du FNUAP a déroulé sa feuille de route, axée sur les priorités essentielles notamment la santé reproductive, l’égalité des genres, la promotion des droits des femmes, l’insertion des jeunes et le développement durable.

«J’ai eu la l’honneur d’être reçue par le monsieur le Premier ministre ivoirien pour parler de la politique de développement de la Côte d’Ivoire et du travail que nous faisons ensemble non seulement au niveau des données statistiques mais aussi sur la santé de la mère et de l’enfant et l’intégration de la jeune fille adolescente et son futur pour l’avenir du pays», a déclaré la première responsable du FNUAP.

«La Côte d’Ivoire est le premier pays que je visite parce que je pense qu’elle est une lueur d’espoir pour la région. Et les résultats atteints au niveau socioéconomique sont très importants (…). Je suis venue voir comment, entant que partenaire international, alléger le poids des charges économiques pour que le développement se poursuive car la Côte d’Ivoire est également un grand pays d’accueil», a-t-elle indiqué.

Prenant la direction du FNUAP, à un moment crucial, la vice-secrétaire générale des Nations Unies n’a pas manqué de mettre un point d’honneur sur les défis au cœur de son programme pour le continent africain particulièrement pour la Côte d’Ivoire.

Pour la Côte d’Ivoire, Diene Keita a identifié trois priorités dont «Réduire la mortalité maternelle encore trop élevée, malgré les progrès enregistrés», «améliorer l’accès des adolescents à l’éducation sexuelle et reproductive, afin de réduire les grossesses précoces» et «Renforcer l’autonomisation économique des femmes, condition essentielle pour accélérer le développement inclusif».

Cette visite intervient à cinq ans de l’échéance des Objectifs de développement durable (ODD) et dans la continuité des engagements pris lors de la célébration du 30e anniversaire de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) en 2024.

Elle représente une occasion de réaffirmer l’engagement conjoint du FNUAP et de la Côte d’Ivoire à accélérer les progrès vers les trois résultats transformateurs, mettre fin aux décès maternels évitables, mettre fin aux besoins non satisfaits en planification familiale et mettre fin aux violences basées sur le genre et aux pratiques néfastes. Ces priorités s’inscrivent pleinement dans l’agenda mondial pour un développement inclusif, équitable et durable.

«Nous prenons la direction de l’FNUAP à un moment décisif. L’Afrique connaît une croissance démographique rapide, et la Côte d’Ivoire en est un exemple. Notre mission est d’accompagner cette dynamique pour en faire une opportunité et non un frein au développement», a-t-elle fait savoir.

La nouvelle directrice exécutive a insisté sur la nécessité de renforcer l’accès universel aux services de santé sexuelle et reproductive. En Afrique, près de 200 millions de femmes n’ont toujours pas accès à des moyens modernes de contraception, une situation qui freine leur autonomisation. Ces priorités s’inscrivent pleinement dans l’agenda mondial pour un développement inclusif, équitable et durable.

Par Emmanuel Djidja (Abidjan, correspondance)
Le 13/09/2025 à 14h38