Dakar: crocodiles, antilopes, pythons...Dans l’univers fascinant du parc Le Mbossé

Le parc Le Mbossé", un havre de biodiversité.

Le 12/01/2025 à 14h43

VidéoSitué au cœur du Lac Rose à Dakar, le parc exotique Le Mbossé est un véritable havre de biodiversité. S’étendant sur 1,5 hectare, cet espace abrite une variété d’animaux exotiques et sauvages.

«Au parc Le Mbossé, on trouve différents types d’animaux, mais on privilégie les animaux exotiques et d’ornement. Nous avons quelques animaux sauvages comme ce singe nommé Ndiaga, c’est mon ami. Le parc abrite aussi des phacochères, des crocodiles, des serpents, des porcs épics, des autruches, des perroquets et des tortues», explique Babacar Ndao, le gérant du parc. Un parc unique dans son approche dont la particularité réside dans son orientation vers les animaux «de décoration».

Contrairement au zoo classique, Le Mbossé met en avant des espèces capables de cohabiter pacifiquement avec les humains, notamment lors des visites pédagogiques. «La différence entre notre parc et les autres, c’est que les autres sont des zoos classiques, alors que nous sommes un parc exotique. Nous mettons en avant des animaux de décoration, qui ne sont pas dangereux. Cela est important car nous accueillons beaucoup d’enfants pour des sorties pédagogiques. Par exemple, j’avais une hyène qui criait beaucoup et faisait peur aux autres animaux, ainsi qu’aux visiteurs. J’ai donc dû m’en séparer», confie M. Ndao.

Des espèces rares élevées localement et importées. L’une des grandes attractions du parc réside dans ses espèces rares, parfois méconnues du grand public. «Nous avons des animaux rares que beaucoup de visiteurs voient pour la première fois de leur vie, comme les porcs épics, les crocodiles, les aras ou encore les paons. Certains naissent au parc, tandis que d’autres viennent d’Afrique et de diverses régions du monde, comme l’Asie. Nous les élevons dès leur plus jeune âge pour qu’ils se familiarisent avec les humains», précise le gérant. Cette richesse animale représente toutefois un véritable défi financier.

L’alimentation spécialisée et le suivi vétérinaire coûtent cher, nécessitant une gestion rigoureuse. «L’alimentation des animaux est chère tout comme leur suivi vétérinaire. Pour nourrir les aras, un sac coûte 35.000 francs CFA. Nous faisons de notre mieux, même si c’est difficile. Notre seule satisfaction vient du fait qu’ils se reproduisent, ce qui nous permet de compenser en partie les dépenses», déclare Babacar Ndao.

Les Sénégalais comme les étrangers trouvent ici un lieu propice à l’émerveillement et à la découverte, dans un cadre paisible et éducatif. Un incontournable pour les amoureux de la faune et de la nature.

Par Moustapha Cissé (Dakar, correspondance)
Le 12/01/2025 à 14h43