À la veille du ramadan, les produits marocains s’arrachent à Dakar. Il faut dire que les Sénégalais aiment s’habiller «marocain», surtout durant le mois de ramadan. Une situation qui s’explique aisément par les relations culturelles fortes entre les populations des deux pays.
Rue Mohamed V à Dakar où sont installés les commerçants marocains.. le360 Afrique/Ndiaye
Ainsi, depuis quelques jours, la rue Mohammed V de Dakar, chef-lieu de la capitale sénégalaise, grouille de monde. Les commerçants marocains augmentent leurs stocks en djellabas, babouches, chapelets, au grand bonheur des clients sénégalais.
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Il faut dire que les dignitaires Tijanes du Sénégal, disciples de Cheikh Ahmed Tijani Chérif, saint et mystique soufi ayant vécu entre la fin du XVIIIe et le début du XIXe siècle, enterré à Fès, capitale spirituelle du Royaume et des Tijanes, ont contribué à démocratiser le port de la djellaba marocaine.
La djellaba, un vêtement ample et couvrant tout le corps, est jugée très pratique pour les prières. Certains Sénégalais l’ont même adoptée pour les fêtes religieuses de Korité.
Ce commerce des produits marocains est si florissant qu’il n’est plus l’apanage unique des commerçants fassis. Beaucoup de Sénégalais aussi s’adonnent à ce commerce en important leurs produits directement du Royaume.
