Dans le quartier de Thiaroye, le jardin agroécologique Sélal est un modèle d’agriculture durable. Ici, Ndeye Ly, productrice, partage les secrets de son approche écologique. «Nous utilisons des techniques naturelles pour enrichir le sol. Les déchets organiques sont transformés en engrais naturel, et nous cultivons des plantes répulsives pour faire éloigner les ravageurs sans produits chimiques», explique-t-elle.
Une démarche qui attire l’attention, d’autant plus que l’installation de ruches favorise la pollinisation par les abeilles, essentielles à la biodiversité locale.
Mais l’innovation ne s’arrête pas là. Ndèye Bineta Cissé, technicienne supérieure en sciences agronomiques, vante les vertus de la courge spécifique cultivée dans ces jardins. «Cette variété a des propriétés nutritionnelles élevées et se développe particulièrement bien dans ce système agro écologique. Les abeilles jouent un rôle clé en pollinisant naturellement les plantes, ce qui améliore la qualité des récoltes», précise-t-elle avec enthousiasme.
Au niveau mondial, on estime que 90% des espèces végétales à fleurs dépendent des insectes pollinisateurs, dont les abeilles, pour leur reproduction.
Pour garantir la pérennité du projet, Kiné Ndiaye, gestionnaire au jardin Sélal, mise sur la commercialisation intelligente des produits.
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Les cantines scolaires sont les premières bénéficiaires, assurant une alimentation saine aux élèves. Et l’objectif est d’élargir la distribution à des marchés extérieurs. «C’est plus qu’un projet agricole, c’est une mission pour la santé publique et la durabilité», affirme Kiné.
En valorisant les pratiques agro écologiques, Dakar montre la voie vers une agriculture plus respectueuse de l’environnement et plus sûre pour les consommateurs. Une initiative qui pourrait bien inspirer d’autres villes africaines et au-delà.