La tâche était ardue ce samedi à Libreville pour de nombreux bénévoles déployés sur une dizaine de points de nettoyage des plages de Libreville. Des plages souillées par des gestes d’incivilité de promeneurs ou baigneurs négligents, mais aussi en raison du mouvement perpétuel de la mer qui ne cesse de déposer, sur le sable, plastiques et autres résidus provenant de l’activité humaine.
Des bénévoles nettoient les plages de Libreville.. le360 Afrique/Ismael
«Les nouveaux défis mondiaux éliminent les frontières planétaires et les changements climatiques en cours peuvent avoir des conséquences partout dans le monde. Donc nous continuons la sensibilisation pour dire à la population qu’il suffit d’un petit geste pour polluer notre planète, comme il suffit d’un petit geste pour la sauver», a lancé Fritz Manguila, responsable de projets du Réseau gabonais pour l’environnement et le développement durable (RGEDD).
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Les écologistes sont d’avis que l‘impact direct des déchets sur l’environnement et la biodiversité marine est désormais bien connu: étouffement, enchevêtrement d’animaux marins dans les filets fantômes, gyres océaniques et vagues de déchets déferlant sur le littoral. Partie prenante de cette bataille contre la pollution des plages à Libreville, l’ONG La Liane privilégie le recyclage des déchets comme une niche d’opportunités économiques et financières.
«En attendant la mise en place d’un cadre juridique pour promouvoir la gestion et la conservation des déchets, il faut peut-être donner la possibilité aux Gabonais de se faire de l’argent avec le recyclage des déchets. Une telle alternative permettrait de juguler le phénomène de pollution des plages», a suggéré Christophen Ntourolou, représentant de l’ONG La Liane.
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Libreville produit en moyenne 600 tonnes de déchets par jour. Et pour quelques heures d’opération, les bénévoles ont pu collecter une cinquantaine de détritus. Un programme bien que ponctuel mais qui renforce l’une des missions de collectivités locales dont la mairie d’Akanda, une commune située au nord de Libreville. «Akanda est une nouvelle cité, mais avec très peu de moyens. Nous avons un service de voirie qui nettoie les plages autant que faire se peut, mais ce n’est pas suffisant. Le service de voirie d’Akanda souffre du manque de personnel. C’est pourquoi nous nous appuyons, pour le moment, sur des partenaires comme l’Union Européenne qui nous aident dans ce travail de nettoyage», a reconnu Michel Delbrah, représentant du délégué spécial de la Mairie d’Akanda.
Déjà présents sur le littoral, des filets à base de bouteilles plastiques recyclées, servant à capter les plastiques flottants. Selon, les autorités, ils seront renforcés pour atténuer les effets néfastes des déchets sur la biodiversité maritime.