A travers ce forum dont le thème de cette année est «L’eau et l’assainissement pour tous : quel rôle de la jeunesse ?»,cette frange de la société entend jouer sa partition dans la gestion durable des ressources hydriques et l’assainissement. Il s’agit de les inciter à davantage d’implication, à être plus actifs et à diffuser des messages en relation avec l’eau et l’assainissement auprès des populations africaines. Il est également question de les associer à la mise en œuvre des mécanismes et des actions de préservation durable des ouvrages de l’eau et l’assainissement.
Conscient de l’apport que peut constituer la main-d’œuvre jeune à la recherche de solutions au problème d’accès à l’eau et au service de l’assainissement, le président du Comité national des jeunes professionnels de l’eau, de l’assainissement et de l’environnement (Ajea) de Côte d’Ivoire, Mohamed Dosso, également analyste au Bureau national d’étude technique et de développement (BNEDT) appelle à l’implication de tous les jeunes Africains. «L’intérêt de ce forum est d’aborder l’épineux problème d’accès à l’eau et au service l’assainissement. Les décideurs sont appelé à prendre les mesures idoines qui s’imposent et à prendre en considération la voix des jeunes et les impliquer dans les prises de décisions», a déclaré Mohamed Dosso.
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Et d’ajouter, «nous invitons donc la jeunesse africaine à se mobiliser massivement pour la cause de l’eau. Nous avons aujourd’hui un manque de ressources en eau utilisable. Des 80 % ressources en eau de la terre, seulement moins de 1% est disponible pour la consommation humaine. Ainsi avec l’accroissement de la démographie de l’Afrique, comme l’ont démontré les panelistes, l’eau va manquer dans les années à venir. Il est donc primordial que cette jeunesse soit formée afin de la doter d’outils et de solutions innovantes de prévention et de lutte contre cette future pénurie afin de relever le défi de l’accès à l’eau et l’assainissement. Il faut que les jeunes se positionnent comme une force de réflexion pour les acteurs (…)».
Coulibaly Fatim, présidente de l’Ajea-Mali a partagé avec l’assistance l’expérience de son pays, basée sur la sensibilisation des populations sur la gestion des déchets. Une gestion inappropriés des déchets a un impact les ressources en eau. Il faut donc les inciter à améliorer leur cadre de vie.
Représentant le ministre de l’Hydraulique, Béhibro Fidèle a, pour sa part, indiqué que «le gouvernement ivoirien œuvre pour garantir l’eau pour tous. Pour atteindre les ODD 6, il va falloir trouver constamment les stratégies permettant aux jeunes de prendre le leadership de la gestion de l’eau et l’assainissement (…). L’Afrique est riche d’un potentiel important d’environ 400 millions de jeunes capables de relever défi», a déclaré l’émissaire du gouvernement.
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C’est donc à juste titre que Lathro Yves, chef de service gestion et suivi de patrimoine à l’ONEP, a invité les jeunes à s’impliquer dans la chaine de valeur d’accès à l’eau potable à travers une formation de qualité, l’implémentation de nouvelles technologiques intelligentes création d’applications mobiles, des systèmes géo-radars, des drones… pour la gestion des alertes sur les infractions commises les conduites d’eau.
Déclarée Année de la jeunesse par le président de la République Alassane Ouattara, 2023 est l’occasion pour la jeunesse ivoirienne de saisir l’opportunité offerte par le secteur de l’eau et l’assainissement pour s’intéresser à la chaine de valeur et de production. Rappelons que le 21ème congrès de l’AAE a entamé officiellement ses festivités le 20 février 2023 au Sofitel hôtel Ivoire à Cocody.