Espace Guinée Créative: l’art de passer des vacances utiles

Le 20/07/2024 à 16h04

VidéoPour se rendre utiles, de nombreux jeunes fréquentent des espaces dédiés à la création. Ainsi, ils redoublent d’ingéniosité pour créer des objets d’art ou développer des projets. Et durant les vacances, le concept fait des émules.

A Espace Guinée Créative, le concept est simple: apprendre et faire apprendre. Tiranké Kallo, douée dans la conceptions d’accessoires de mode à base de perles, anime sa première séance de formation depuis le début des vacance. «C’est seulement durant les vacances qu’on initie les jeunes à cette formation vu qu’ils ont du temps», explique-t-elle.

Les objets exposés sont de véritables bijoux. Mais avant d’arriver à ce résultats, il y a des étapes essentielles à assimiler pour les apprenants, fait remarquer Tiranké Kallo. «La formation dure un mois et commence par l’enfilage des perles durant deux ou trois jours. S’en suivra la confection des sacs

Émie Mogbe, employée dans une entreprise découvre ce métier. Un choix du cœur. «J’aime l’art et donc tout ce qui se réalise par la main me passionne. Les premiers jours sont un peu difficiles mais là ça va» dit-elle dans cet atelier où les modèles dépendent de la nature des perles.

La durée de fabrication d’un sac est de 24 heures mais pour les non initiés cela peut bien aller au-delà, fait remarquer Tiranké Kallo. «Dès que les apprenants sont rodés, il peuvent concevoir un sac en 24 heures. Le coût de la formation est de 600.000 franc guinéens, soit un peu moins de 60 dollars. L’inscription est à 10 dollars, y compris le matériel de travail.»

A l’instar de Mariama Djello Bah, étudiante, de plus en plus de Guinéens se passionnent pour ce métier. Le travail est minutieux. Mais toutes sont dominées par l’envie de devenir son propre patron. «Il n’est jamais agréables de travaille sous les ordres de quelqu’un d’autre durant toute sa vie. A un certain moment, on a envie d’être son propre patron. D’être libre». Au terme de la période de formation, les échanges se poursuivent entre la maîtresse et ses apprenantes. La formation ne finit jamais.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 20/07/2024 à 16h04