Le Cameroun compte un nombre important d’enfants malnutris répartis dans six régions du pays avec un taux de prévalence plus élevé dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Ce phénomène est surtout favorisé par les crises et les catastrophes qui sévissent dans ces régions à savoir, la crise séparatiste dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest et de multiples inondations dans une grande partie de l’Extrême-Nord.
Entre juin et août 2025, environ 2,6 millions de personnes étaient en situation d’insécurité alimentaire aiguë avec plus de 2.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère. De centaines de cas de décès sont également signalés dans les zones à risque.
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Face à cette situation dramatique, le gouvernement et ses partenaires comme le Fonds des Nations unies pour l’Enfance (Unicef) avec un financement japonais ont initié le projet intitulé «Réponse aux besoins urgents des réfugiés, déplacés internes, retournés et enfants vulnérables affectés par les crises humanitaires».
Ce projet mis en œuvre dans les trois régions sensibles vise à renforcer l’accès des populations vulnérables aux services essentiels de nutrition.
Un projet bien accueilli sur le terrain comme en témoigne Dr Hamoa Abdoulaye, chef de district de santé de Vélé dans le département du Mayo Danay, région de l’Extrême-Nord, «ce projet nous a beaucoup aidés car il a permis de former les agents de santé communautaire polyvalents qui sillonnent notre régions pour repérer les cas et les envoyer dans les formations sanitaires. Je puis vous rassurer que la malnutrition disparait progressivement», a-t-il déclaré avant d’ajouter que à travers ce projet, la localité reçoit régulièrement du gouvernement une cargaison de produits pour traiter les cas de malnutrition et mettre les enfants à l’abri de cette pathologie.
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En avril dernier, l’Unicef avait reçu une subvention de 10.000 000 d’euros de la KfW, la Banque allemande de Développement, pour améliorer l’état de santé et de nutrition de 336.580 enfants âgés de 0 à 59 mois, 316.490 adolescents (dont 65% de filles adolescentes) et 575.300 femmes enceintes dans quatre régions vulnérables du Cameroun (Extrême-Nord, Nord, Est et Adamaoua).




