La destination privilégiée des fonctionnaires camerounais, candidats au départ, est actuellement le Canada. Bilingue, comme le Cameroun, ce pays accueille les professionnels venus de différents horizons pour participer au rayonnement de son peuple.
Au pays de Paul Biya, les professionnels les plus sollicités sont les enseignants et les personnels du corps médical, notamment les infirmiers et les médecins.
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Le phénomène est très bien connu au Cameroun et le gouvernement a d’ailleurs pris des mesures pour réduire l’expatriation de ces fonctionnaires. Il s’agit de citoyens formés chacun dans son domaine de compétence et recrutés à la fonction publique. Mais leurs conditions de vie et de travail ne semblent pas être à la hauteur de leurs espérances: salaires trop bas, absence d’un profil de carrière et d’un environnement professionnel garant de leur épanouissement, manque d’infrastructures de qualité... les doléances ne manquent pas.
Ces frustrations se sont aggravées avec la hausse vertigineuse du coût de la vie. Pour les autres Camerounais, principalement les leaders politiques et de la société civile, il est plus qu’urgent de trouver des solutions pérennes pour éviter le pire.
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Les solutions sont pourtant simples: revalorisation des salaires, recrutements des jeunes à la fonction publique. Nombreux estiment également que le gouvernement devrait procéder au recensement du personnel de l’Etat afin de nettoyer le fichier, c’est-à-dire écarter définitivement les fonctionnaires indélicats pour éviter que ceux-ci ne continuent de percevoir des salaires indus.
Ces camerounais, une fois dans les pays occidentaux sont recrutés dans les entreprises privées. Le salaire mensuel est compris entre 1 et 3 millions de Fcfa contre 300.000 Fcfa au maximun si ce fonctionnaire était resté au Cameroun.