Le gouvernement gabonais a décrété un deuil national de trois jours en mémoire de victimes. Depuis près d’une semaine, les parents de victimes et leurs proches campent devant l’embarcadère du port-môle, site de départ du ferry. Ils organisent des séances de recueillement et des veillées mortuaires et des de prières dans l’espoir que des survivants soient retrouvés.
«Nous avons besoin des forces de l’ordre pour aller chercher dans les forêts qui entourent nos eaux pour voir, sait-on jamais, si les disparus du naufrage ont échoué à ces endroits. C’est possible». Voilà le cri de détresse de Lydie Claude, une jeune fille qui veut que la vérité soit faite sur le sort de son oncle qui faisait partie de cet interminable voyage vers Port-Gentil.
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Les premières investigations menées suite au naufrage font tomber les têtes: quatre responsables administratifs ont été suspendus de leurs fonctions, à titre conservatoire. Il s’agit du directeur général de la marine marchande et de son adjoint, ainsi que de deux délégués provinciaux des affaires maritimes.
Quant à l’armateur, Royal Cost, propriétaire de l’Esther Miracle, il a vu ses activités suspendues jusqu’à nouvel ordre. Des sanctions précédées par la décision prise la veille par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo, de décréter un deuil national de trois jours en hommage aux victimes.
«On réclamait cela dans nos vidéos (le deuil national, ndlt) ... Cela prouve qu’ils ont écouté nos revendications», se réjouit Jeff Bandzadza, président du collectif des naufragés du ferry. Présent depuis l’annonce du drame aux cotés des familles meurtries, le chef du gouvernement gabonais a appelé les uns et les autres au calme. Alain Claude Billie By Nzé l’assure: «Les recherches en mer ne s’arrêteront pas tant que les secours n’auront repêché les passagers portés disparus».