«Ces inondations ont détruit ou considérablement endommagé des maisons, des récoltes et des infrastructures cruciales, perturbant le système éducatif et les services de santé et augmentant le risque d’épidémies», a souligné l’Ocha, dans son point situation de jeudi.
Selon les organisations humanitaires, le Soudan du Sud, pays parmi les plus pauvres au monde, fait face aux pires inondations qu’il ait jamais connues depuis des dizaines d’années.
A la date du 5 septembre, «ces inondations ont touché plus de 710.000 personnes dans 30 des 78 comtés» du pays, selon ce rapport d’Ocha.
Selon l’Ocha, «l’accès aux personnes affectées reste un obstacle majeur, étant donné que de nombreuses routes sont impraticables, et les pluies et inondations ont coupé du monde des communautés entières d’habitants».
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Un accord de paix a mis fin en 2018 à cinq ans d’une guerre civile meurtrière au Soudan du Sud, mais le jeune pays, qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, reste miné par les luttes de pouvoir, la corruption et fait face à une situation humanitaire dramatique.
Selon l’accord de paix de 2018, le pays est dirigé par un gouvernement d’union nationale intégrant les rivaux Salva Kiir (président) et Riek Machar (premier vice-président), avec pour mission de mener à bien une «transition» s’achevant par des élections.
Mais les progrès dans des domaines-clés de l’accord (rédaction d’une constitution, création d’une armée unifiée...) restent minces, et le gouvernement fait également face à un cruel manque de moyens. Il a perdu sa principale source de revenus après qu’un oléoduc lui permettant d’exporter son pétrole a été endommagé par les combats au Soudan voisin, où une guerre a fait des dizaines de milliers de morts depuis avril 2023.