A l’occasion d’un match à Yorokoguia dans le cadre de la West Africa Champions Cup, Mohamed Soumah, supporter du Hafia, a tenu en haleine public et joueurs durant toute la durée du match. Il se dit être «la machine à parler de toute la Guinée. Je suis le supporter numéro 1 du Hafia», confie-t-il fièrement.
Même opinion chez Mohamed Lamine Touré alias Wattap, un de ces supporters atypiques depuis bien longtemps et se considère comme le supporter numéro du Horoya. «Le football c’est ma passion. Lorsque je rentre sur le terrain, je me sens bien. Cela fait longtemps que je suis dans ce milieu. Grâce au football j’ai gagné beaucoup de choses».
En effet, chaque match pour eux est décisif. Comme les joueurs sur la pelouse, ils savent que leurs efforts sont indispensables à la victoire finale. «Une fois au terrain, je motive les joueurs pour qu’ils marquent des buts. Beaucoup de joueurs me disent que lorsque je prononce leur nom, ils ont plus d’énergie», explique tout aussi fier Wattap.
Mais que gagnent véritablement ces voix fortes des stades? Mohamed soumah du Hafia confie qu’«à chaque match, j’ai des primes de match avec les membres de l’administration du Hafia. Néanmoins ce n’est pas officiel, il n’y a pas de contrat formel».
Pareil pour Wattap du Horoya explique qu’être ambianceur est assez dur comme travail. «Pour l’affaire du salaire, on oblige le club à nous rémunérer. Les responsables du club nous donnent de l’argent par moment. Depuis que je suis au Horoya, j’ai gagné une voiture et des montants qui varient entre 10 et 4 millions de francs guinéens (entre 400 et 1000 euros). J’ai aussi fait plusieurs pays».