Dimanche est le jour le mieux indiqué pour tenter une escalade du mont Kakoulima, c’est aussi la destination des élèves en excursion pour découvrir cette une imposante montagne visible depuis Conakry dont elle est séparée de 50 kilomètres. Pour les élèves, le défi est de taille car il faut marcher sur des pentes raides et étroites, souvent chaotiques. Après plusieurs heures de randonnée, vient la récompense: une vue magnifique ayant pour seule limite le lointain horizon.
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L’élève Alseny Kourouma ne dissimule pas sa joie, «lorsqu’on nous a informés que nous devions venir au mont Kakoulima, c’était une aventure que personne n’avait encore vécue. Cela a suscité beaucoup d’envie et d’engouement. Tout le monde était excité à l’idée de découvrir de nouvelles choses» se réjouit Alseny.
Une fois arrivés au sommet, les élèves se sont mis plein les yeux, des troupeaux de bœufs paissent paisiblement sous l’œil vigilent du berger. Des bassines faites de terre sont aménagées pour permettre aux animaux de s’abreuver.
Fadama Condé, guide touristique, explique :«nous avons trouvé des endroits aménagés par un berger. L’année dernière, nous l’avons rencontré sur place, mais cette année, il n’est pas là. Nous avons cependant croisé une vieille dame qui vit seule ici. L’an dernier, il y avait des bœufs, des moutons et des chèvres. Les élèves ont pris des photos.»
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Plus loin, une piscine naturelle aménagée à l’époque coloniale attise la curiosité des élèves. Ce petit coin humide et reposant suscite l’émerveillement. Fadama Condé ajoute :«à l’époque, avec les fortes pluies, l’eau descendait jusqu’à la piscine où les colons se baignaient. Il y avait aussi un système d’évacuation d’eau. Nous avons vu des vestiges de plantations, comme une bananeraie dont il reste quelques traces.»
Au sommet du mont Kakoulima, seules quelques rares cases trahissent une présence humaine. Les élèves, fatigués mais ravis, se disent impressionnés par ce périple. Heureux de découvrir un coin isolé, totalement déconnecté du monde moderne. Pourtant, malgré sa proximité avec Conakry, ce site peine à attirer l’attention des autorités et celle des touristes. Le mont Kakoulima reste presque méconnu, alors qu’il y a tant à découvrir et à admirer.