S’il est vrai que certains étudiants profitent des vacances pour prendre du temps et se reposer, pour d’autres, sans doute plus nombreux, les vacances, ce sont surtout l’occasion de se faire un peu d’argent en perspective de l’année scolaire à venir.
Pour Ibrahima Sow, étudiant en deuxième année de sociologie, le choix entre rester à la maison et travailler est vite fait. «La vie de jeune ne se résume pas seulement à l’école, il faut une autre activité. Une fois qu’on a obtenu son BAC, cela veut dire qu’on est devenu responsable. Donc, on ne peut plus dire qu’il faut terminer les études avant de pouvoir lancer son commerce ou son projet».
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Même état d’esprit chez Mamadou Lamarana Diallo, étudiant en économie qui a fait part à ses proches son envie d’avoir une activité lucrative. «Dès le début des vacances, j’ai commencé à travailler avec mon frère. Le matin je me lève, je vais à la boutique où je travaille jusqu’à 19 heures. C’est comme ça durant toutes les vacances».
Finalement, la seule situation qui réconforte ces jeunes, c’est le fait qu’ils trouvent dans ces activités un lien souvent pas évident à desceller, entre leur domaine d’étude et l’activité exercée durant les vacances, confie Ibrahima Sow, étudiant en sociologie. «Il y a un lien entre le commerce et la sociologie. Parce que dans les deux domaines, on parle d’interaction entre différents individus. Cela aussi nous permet de mieux connaitre la société», dit-il, un brin philosophe.
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Mais pour ces jeunes, s’ils en sont arrivés là, c’est surtout parce que trouver un emploi ne peut se faire sans qu’une connaissance n’intervienne en votre faveur, confie Mamadou Lamarana Diallo. «Vous savez dans notre pays, ce sont les relations qui comptent. Il faut chercher un travail là où tu as plus de relations».
D’ailleurs, pour Ibrahima Sow, même un stage dans une entreprise, ne signifie pas pour autant que vous êtes tiré d’affaire: «actuellement, un stage vous ruine avec toutes les charges qui faut supporter car c’est couteux, à commencer par les frais du transport et de la nourriture».
Aujourd’hui, sa fierté, confie Ibrahima Sow, c’est d’avoir réussi à se prendre en charge. «Avec ce petit commerce aujourd’hui, j’arrive à payer mon loyer. A me nourrir et je n’ai pas besoin de contracter des dettes».