Africof à Conakry est une académie des métiers de la beauté où de jeunes gens, principalement des filles, apprennent la coiffure, le maquillage, les soins prodigués aux mains et aux pieds. Ce sont autant de métiers très prisés durant les vacances. Pour la directrice du centre, Elisabeth Maomou, la volonté d’apprendre est un élément essentiel pour la réussite des stages de formation, «nous devons au préalable nous assurer que ceux qui viennent chez nous ont un réel souci d’apprendre et que c’est un choix personnel et non imposé par un tiers. Une fois convaincus par le candidat, nous lui faisons part de nos conditions. Le prix de l’inscription est de 50.000 francs guinéens (fgn), la mensualité est fixée à 100.000 fgn.»
La même volonté d’apprendre est perceptible chez les artisans tailleurs. Réussir pour soi-même et pour ses parents. Là aussi, les jeunes filles sont venues en nombre. Pour Fatoumata Bérété, apprentie en couture, le maniement des aiguilles et des tissus est le prérequis à sa future autonomie économique, «j’aime ce métier parce qu’une femme ne doit pas rester sans rien faire à la maison. Exercer ce métier pourra me permettre, une fois mariée, de me prendre en charge sans l’aide de mon mari. Je veux aussi à travers ce métier aider mes parents.»
Dans cet atelier de couture, Simone Millimono porte un regard bienveillant sur ces petites mains, «certaines jeunes filles qui viennent apprendre n’ont rien d’autre à faire. Je les encourage donc à s’initier au métier de la couture. Elle doivent au préalable se munir des outils de travail avant de venir à l’atelier. Nous leur faisons subir des tests toutes les deux semaines: coupe, prise de mesures, traçage...»
S’initier aux métiers de la beauté, du bien-être et de la couture offre aux jeunes filles la possibilité de s’émanciper de la tutelle économique de leur famille tout en se rendant utiles pendant les longues vacances de l’été. Joindre l’utile à l’agréable trouve dans ces ateliers son plein sens.