D’entrée de jeu, l’économiste et gestionnaire financier malien, Modibo Mao Makalou, évoque un sujet complexe et controversé. Il estime que les jeux de hasard génèrent des revenus substantiels pour l’Etat sous forme de taxes et d’impôts qui sont nécessaires au financement des dépenses publiques prioritaires, comme, les services sociaux de base, les infrastructures, la protection sociale et les programmes sociaux.
Aussi, les jeux de hasard peuvent créer de nombreux emplois directs et indirects et stimuler l’industrie touristique et hôtelière.
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Les jeux de hasard se sont diversifiés au cours de ces dernières années avec notamment le développement des jeux en ligne. Ces derniers ne sont pris en compte par la réglementation sont populaires parce qu’on peut jouer à l’abri des regards. Et malheureusement, ces jeux en ligne, plutôt discrets contribuent à entretenir une certaine dépendance aux jeux.
Modibo Mao Makalou estime que la dépendance aux jeux s’aggrave et n’est pas sans impact sur la santé mentale des joueurs mais aussi sur les revenus économiques et financier des populations.
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Pour Moctar Diagne, l’impact social des jeux est beaucoup plus catastrophique aujourd’hui du fait que les jeunes s’adonnent beaucoup plus aux jeux qu’à d’autres activités génératrices de revenus. Prenant l’exemple de Paris Bet, il avance que les gens ne regardent pas le sport pour le plaisir mais plutôt pour ce qu’ils ont investi dans le jeu.