Le manioc fait partie de l’alimentation courante de nombreux Congolais. Toutefois, les habitants de la capitale Kinshasa, la situation est beaucoup plus compliquée. En effet, du fait de l’éloignement de la capitale des principaux centre de production, ce tubercule est difficile à trouver.
Mais il y a une alternative à cette rareté. Cultivée à la périphérie de la ville par les femmes maraîchères, ce sont les feuilles du manioc qui sont le plus consommées. Les plantations de feuilles de manioc, riches en vitamines A et C, sont visibles presque dans chaque coin de la ville. Comme le tubercule, les feuilles sont présentes dans les repas quotidiens des Kinois.
Appelées communément Pondu, les feuilles de manioc sont les plus visibles sur les étales des marchés de Kinshasa.
La RDC étant grand producteur de manioc, la transformation de ce produit pourrait aider le gouvernement congolais dans sa lutte contre la famine, en collaboration avec le Programme alimentaire mondiale (PAM), expliquent plusieurs nutritionnistes.
Pour mettre en valeur cette manne, plusieurs initiatives sont prises dans un pays qui produit annuellement environ 41 millions de tonnes. Selon le ministère de l’Agriculture, le manioc est l’aliment de base de plus de 90% des Congolais, avec une consommation moyenne annuelle estimée à 250 kilos par personne de produits transformés.
Le 2 novembre dernier, était donné à Kinshasa le coup d’envoi du «Projet de développement de la chaîne de valeur du manioc». Pour un coût total de 6,5 millions de dollars, ce projet ambitionne la promotion de l’utilisation de la farine de manioc dans la panification et la pâtisserie afin substituer 10 à 20 % de la farine de blé par la farine panifiable de manioc en vue de réduire le coût de production du pain et les importations de blé.