Kinshasa: l’absence d’hygiène publique, véritable vecteur du paludisme

L'insalubrité à Kinshasa.

Le 29/10/2023 à 13h35

VidéoCaniveaux bouchés, immondices abandonnés, déchets jonchant les rues... Kinshasa où les cas de paludisme se multiplient est devenue méconnaissable.

Les immondices et les déchets qui envahissent Kinshasa ont fini par enlaidir la capitale. Ce n’est pas tout. Ils ont également pour conséquence, la présence et la multiplicité des moustiques le vecteur de la malaria. 90% de personnes diagnostiquées chaque jour à Kinshasa souffrent du paludisme, estime le personnel soignant de la capitale.

Comme tant d’autres maladies, le paludisme tue lés populations de plusieurs pays d’Afrique et la RDC en fait partie. L’hygiène et l’assainissement de la ville pourront réduire tant soit peu les cas de mortalité dus au paludisme.

«Les symptômes bénins sont la fièvre, les frissons et les maux de tête. Les symptômes graves sont la fatigue, la confusion, les convulsions et des difficultés respiratoires» selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui recommande l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et leur pulvérisation dans les domiciles.

Selon Severe Malaria Observatory, un organisme qui rassemble des informations communiquées par la communauté mondiale du paludisme, la RDC «comptabilise le deuxième nombre le plus important de cas de paludisme et de décès de cette maladie dans le monde. En 2020, 12 % des cas de paludisme et 13,2 % des décès dus au paludisme sont survenus en RDC, et le pays a comptabilisé 53,1 % des cas de paludisme en Afrique centrale la même année».

Cependant, l’OMS fait état d’un recul de la mortalité due à cette maladie en RDC: «par rapport à 2020, la RDC fait partie des cinq pays avec le Ghana, l’Inde, le Niger, et la Tanzanie qui ont enregistré un recul des nombres de décès associés au paludisme en 2021, même si le paludisme y sévit encore lourdement».

Par Christian Nyamabu Kabeya (Kinshasa, correspondance)
Le 29/10/2023 à 13h35