«Près d’un tiers des revenus agricoles de l’Afrique du Sud dépendent directement de l’irrigation consommant de l’électricité, tandis qu’environ la moitié de la récolte de blé est irriguée», a souligné PwC dans son dernier rapport sur les perspectives économiques dans le pays.
La crise énergétique en Afrique du Sud s’est considérablement aggravée depuis 2022, l’approvisionnement en électricité n’ayant cessé de se détériorer après les nombreuses pannes qui ont plombé la capacité de production des centrales électriques vieillissantes du pays.
L’effet négatif des délestages se faire sentir également dans la filière de la volaille où les éleveurs ont du mal à accéder à suffisamment d’électricité afin d’obtenir une production optimale, tandis que les détaillants, à l’autre bout de la chaîne de valeur, dépensent des milliards de rands en générateurs diesel pour faire fonctionner les réfrigérateurs, a ajouté le cabinet.
Lire aussi : Afrique du Sud: la crise énergétique réduit la croissance de 2% en 2023
Il a précisé que cette situation affecte durement les dépenses d’investissement qui auraient pu être utilisées pour une expansion des activités, au lieu d’être mobilisées pour assurer l’approvisionnement de l’électricité.
De même, le groupe a relevé que vue la baisse de la production engendrée par les délestages, les détaillants risquent de ne pas être en mesure d’obtenir de manière constante les quantités nécessaires de denrées alimentaires pour approvisionner les communautés locales à des prix abordables.
Par ailleurs, le cabinet signale que l’Afrique du Sud est confrontée à un environnement économique tendu qui risque d’ébranler davantage la cohésion sociale en aggravant le chômage et les inégalités.