L’Afrique du Sud est actuellement aux prises avec les épidémies de choléra, de rougeole et de coqueluche, en raison de plusieurs facteurs, notamment une faible couverture vaccinale, ont averti les experts dans un rapport. Ils soulignent que la résurgence des maladies évitables par la vaccination dans le pays est due à des lacunes immunitaires causées par une faible couverture vaccinale.
Une enquête nationale a révélé que seuls 81% des enfants avaient reçu en 2020 toutes leurs doses de vaccin prévues jusqu’à l’âge de 12 mois en Afrique du Sud. Ce pourcentage n’a que légèrement augmenté pour atteindre 82% depuis lors, selon les estimations de l’ Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
Au cours des deux dernières années, les services de vaccination de routine et la couverture des vaccins infantiles essentiels ont été perturbés. En outre, de nombreux efforts de vaccination de rattrapage ont été reportés en raison de la pandémie de COVID-19. Cela a entraîné une augmentation du nombre d’enfants non vaccinés ou sous-vaccinés, précise-t-on.
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Les scientifiques expliquent que la faible couverture vaccinale du pays est due à la fois à des problèmes d’offre et de demande. Celles-ci concernent l’approvisionnement en vaccins et la décision de la population de se faire vacciner. Les barrières structurelles telles que la disponibilité des vaccins et l’accès aux établissements de santé sont bien connues pour réduire la couverture vaccinale.
La recherche suggère également que des facteurs sociaux et psychologiques, tels que les préoccupations concernant la sécurité et l’efficacité des vaccins, influencent les décisions concernant la vaccination. Les preuves de plusieurs études menées en Afrique du Sud ont montré une augmentation significative de la réticence à la vaccination. Cela a eu un impact dramatique sur les services de vaccination de routine et a finalement réduit la couverture vaccinale au fil des ans.
L’effort mondial concentré pour utiliser la vaccination comme intervention de santé publique a commencé en 1974. Depuis lors, la vaccination a changé les vies.
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Dans le monde, au cours des décennies 2000-2020, la vaccination des enfants a permis de réduire de 50 % les décès d’enfants de moins de 5 ans, à 5,4 millions de décès par an. La vaccination évite actuellement plus de 5 millions de décès chaque année dans le monde.
Il s’agit de décès qui auraient été causés par la rougeole, la coqueluche, le tétanos, la poliomyélite, la diphtérie, la pneumonie, la diarrhée à rotavirus et d’autres maladies évitables par la vaccination.