L’Aïd el-Adha en Mauritanie: «Tenues correctes exigées», les femmes en prennent la mesure

Un couturier de Nouakchott.

Le 04/06/2025 à 12h28

VidéoÀ quelques jours de l’Aïd el-Adha, c’est la ruée vers couturiers qui voient défiler les femmes soucieuses de bien habiller toute la famille. Entre drâa, melhfa et prêt-à-porter, les machines à coudre ne chôment pas.

L’Aïd el-Adha sera célébré le samedi 7 juin en Mauritanie. Durant les quelques jours qui précèdent la fête du sacrifice, les femmes sont particulièrement actives à la maison comme à l’extérieur.

En plus de l’achat de produits alimentaires, elles veillent à ce que toute la familles soit dignement habillée. Car comme le veut la tradition en Afrique de l’Ouest, une Tabaski sans les beaux costumes faits main n’en sera pas une. Hommes, femmes et enfants devront se vêtir d’une drâa ou d’une melhfa, même si cela exige un budget conséquent. Les ateliers de couture ne désemplissent pas.

Sadio Diop, une cliente habitant Nouakchott en témoigne «je suis originaire de Mbagne (une préfecture de la vallée du fleuve). J’ai commandé des habits pour mes enfants et pour moi-même, depuis une quinzaine de jours. Tout s’est bien passé et j’au pu récupérer mes vêtements à temps. Je ne peux qu’en être satisfaite», se réjouit la jeune femme.

La satisfaction de Sadio Diop s’explique aisément. À l’approche de la Tabaski, les couturiers croulent sous les commandes et devront mettre les bouchées doubles pour que tout le monde soit habillé pour la circonstance. Certains d’entre eux, secondés par leurs apprentis, ne comptent pas les heures de travail.

Avisée, Rama Cissé a passé commandes 15 jours avant la Fête «j’ai confié mes habits au couturer il y a de cela deux semaines. J’ai pu les récupérer le jour convenu. Tout se passe bien, les engagements ont été respectés».

Les tailleurs de Nouakchott relèvent avec satisfaction le bon niveau des commandes comme Boubou Diallo «cette année, nous avons eu des commandes de la part de beaucoup de clientes. Cela fait un mois que nous travaillons toutes les nuits. Tout le monde sera servi à temps».

Dans le même style, Syré Diallo, patron d’un complexe couturier, confirme que «les commandes sont prêtes. Nous attendons les propriétaires pour venir les récupérer. Tout se passe bien».

Par Amadou Seck (Nouakchott, correspondance)
Le 04/06/2025 à 12h28