«Le paludisme demeure endémique et représente la première cause de décès chez les enfants de moins de 5 ans au Bénin», a déclaré à cette occasion le ministre béninois de la Santé, Benjamin Hounkpatin, devant la presse à l’aéroport de Cotonou, où il a officiellement réceptionné 215.900 doses de vaccin RTS,S.
Les premières vaccinations auront lieu «d’ici quelques mois», a-t-il ajouté.
Au Bénin, 40% des consultations externes et 25% des admissions à l’hôpital sont liées au paludisme, selon le ministre.
Le vaccin reçu est destiné à immuniser «environ 200.000 enfants» de moins de deux ans dans le pays, a précisé à l’AFP Faustin Yao, spécialiste Immunisation au bureau Unicef du Bénin, selon un schéma vaccinal en quatre doses à 6 mois, 7 mois, 9 mois et 18 mois.
Le Bénin est le troisième pays à recevoir des doses de vaccin antipaludique après le Cameroun et la Sierra Leone, à la suite d’une phase pilote menée au Ghana, au Kenya et au Malawi coordonnée par l’Organisation mondiale de la santé et financée par l’Alliance du vaccin (Gavi), le Fonds mondial et Unitaid.
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Plus de 2 millions d’enfants ont été vaccinés dans ces trois pays africains, entraînant une «baisse spectaculaire» de la mortalité et une baisse importante des formes graves du paludisme et des hospitalisations, indique Gavi.
Selon l’OMS, chaque minute ou presque, un enfant de moins de 5 ans meurt du paludisme.
Causée par un parasite transmis par certains types de moustiques, cette maladie reste un redoutable fléau en raison notamment de sa résistance croissante aux traitements.
En 2021, 247 millions de cas ont été recensés à travers le monde, et 619.000 patients en sont morts, selon l’OMS, qui précise que la maladie frappe surtout le continent africain (95% des cas et 96% des décès).