Noah Ngah, un nourrisson de six mois, a reçu sa première injection du vaccin RTS,S sous les encouragements et les chants des infirmières d’un petit hôpital de la ville de Soa, à 20 km de la capitale Yaoundé, l’un des nombreux centres de vaccination de «42 districts prioritaires» de ce vaste pays d’Afrique centrale de quelque 28 millions d’habitants.
Le paludisme, également appelé malaria, est une maladie transmise à l’être humain par les piqûres de certains types de moustiques. Elle tue plus de 600.000 personnes chaque année, dont 95% en Afrique, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Et sur le continent, les enfants de moins de 5 ans comptent pour plus de 80% des décès.
Plus de 300.000 doses du vaccin antipaludique RTS,S, du groupe pharmaceutique britannique GSK, le premier à avoir été validé et recommandé par l’OMS, avaient été livrés au Cameroun le 21 novembre. Il a fallu deux mois pour organiser le début de cette campagne durant laquelle l’injection antipaludique est proposée gratuitement, selon le gouvernement, et systématiquement à tous les enfants de moins de six mois, en même temps que les autres vaccins classiques obligatoires ou recommandés.