La transformation du fonio gagne du terrain au Mali. De plus en plus de femmes pratiquent cette activité pour être autonomes. C’est le cas de Mariko Djènèba Diarra. Avant la crise sécuritaire que connaît le pays depuis quelques années, elle pouvait transformer une tonne de fonio dans la semaine, mais avec la conjoncture économique actuelle, cela n’est plus possible.
Diarra transforme le fonio en diouka rouge et blanc (une sorte de couscous), en fonio précuit et en bien d’autres mets. Pour transformer le fonio, il faut bien le laver trois à quatre fois pour enlever tous les petits cailloux ou autres impuretés. Ensuite, on le cuit à la vapeur, à l’aide d’un couscoussier ou d’un tamis posé au-dessus d’une marmite, jusqu’à ce qu’il soit bien tendre.
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Pour obtenir le diouka rouge, au moment de la transformation, on ajoute de l’arachide et un peu de potasse dans le fonio. Après cette étape, le fonio est mis au soleil et, plus tard, assaisonné, avant d’être mis dans des emballages destinés à la vente et à la consommation. Diarra vend le sachet de diouka à 1.500 FCFA (un peu plus de 2 euros) et les revendeuses le revendent à 1.750 FCFA (2,5 euros), voire 2.000 FCFA (3 euros).