La région de Bawku est fragilisée par un conflit de chefferies communautaires qui dégénère souvent en violences, en plus d’être menacée par une extension des exactions jihadistes qui ensanglantent le Burkina voisin.
Le service d’immigration ghanéen n’a pas précisé les motivations de l’attaque, survenue la semaine dernière, mais a précisé que les trois victimes n’étaient pas en service quand le tireur a ouvert le feu sur leur véhicule à l’extérieur du commissariat de police de Bawku.
Au vu de l’intensification des menaces autour de la frontière, «nous avons récemment envoyé 1.000 hommes à Bawku, où nous continuons à surveiller la situation pour adapter notre stratégie si nécessaire», a indiqué mardi soir à l’AFP un porte-parole du gouvernement ghanéen, Palgrave Boakye-Danquah.
Le gouvernement tient ainsi à s’assurer que «la violence des extrémistes» de type jihadiste ne vient pas se mêler au conflit de chefferies en cours à Bawku, a-t-il souligné, sans préciser si l’attaque de la semaine dernière avait une ramification jihadiste.
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Le Ghana et ses voisins ouest-africains comme le Togo, le Bénin et la Côte d’Ivoire sont suivis de près par les États-Unis et d’autres pays occidentaux qui entendent les soutenir face aux jihadistes, lesquels ont notamment pris le contrôle de près de 40% du Burkina Faso voisin.
Jusqu’à présent, le Ghana a été épargné par les violences directes imputées aux djihadistes, à l’inverse du Togo, du Bénin ou de la Côte d’Ivoire.
Le Ghana encourage notamment l’initiative d’Accra, qui vise à renforcer la coopération en matière de sécurité et le partage de renseignements entre les pays voisins du golfe de Guinée et les pays du Sahel.
Le retrait des troupes françaises du Mali, face à l’hostilité croissante et aux différends avec la junte au pouvoir, a recentré les Occidentaux sur l’aide aux pays du golfe de Guinée, pour éviter notamment une expansion des violences jihadistes vers le sud.