«Les derniers chiffres de la police sur la violence armée sont décevants et doivent être utilisés pour sauver des vies dans l’avenir», a déclaré la directrice de la GFSA, Adele Kirsten, en commentant les statistiques sur la criminalité révélées vendredi par le Service de police sud-africain (SAPS).
Le ministre de la Police, Bheki Cele, qui a présenté les statistiques au Parlement, a indiqué que sur les 6.945 meurtres enregistrés au cours du troisième trimestre dans tout le pays, 3.106 ont été commis avec des armes à feu.
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Face à ce constat, Mme Kirsten a souligné que la GFSA «réitère son appel à la création d’unités de police spécialisées pour suivre, récupérer et détruire les armes à feu illégales».Elle a expliqué que limiter la disponibilité des armes à feu grâce à divers moyens de contrôle permettra de sauver des vies, comme cela a été démontré en 1998 lorsque le taux de mortalité par arme à feu a été réduit de moitié, passant à 18 personnes par jour.
L’activiste a également souligné que le gouvernement est appelé à présenter un projet de loi modifiant le contrôle des armes à feu, afin que toutes les lacunes soient comblées, tandis que la police doit s’assurer que le registre central des armes à feu est pleinement fonctionnel et capable d’assurer la traçabilité des armes appartenant aux civils et à l’État.
Par ailleurs, Mme Kirsten a signalé qu’une autre source de préoccupation est l’augmentation des meurtres ciblant les forces de sécurité, notant qu’en trois mois, 35 policiers et 19 agents des forces de l’ordre attachés aux gouvernements national, provincial et local ont été tués.
Pour sa part, Claire Taylor, chercheuse au sein de la GFSA, a souligné que les dernières statistiques sur la criminalité montrent que le bain de sang en Afrique du Sud est largement alimenté par des gangs criminels qui recourent aux armes à feu pour commettre leurs forfaits.»
Depuis 2010, le nombre d’armes à feu illégales en circulation a augmenté régulièrement en raison de défaillances dans les contrôles liées au manque de ressources, à une mauvaise planification, ainsi qu’au fléau de la corruption », a-t-elle déploré.