«La fiabilité de l’approvisionnement électrique reste incertaine, le réseau étant fragile face à de nombreuses coupures imprévues», a souligné la banque dans sa revue de politique monétaire du mois d’avril.
L’Afrique du Sud est aux prises avec des délestages électriques récurrents en raison du vieillissement des centrales thermiques mal entretenues, ainsi que de la corruption généralisée qui ravage la compagnie publique d’électricité «Eskom».
Cette crise a atteint en 2023 une ampleur sans précédent, avec des coupures de courant drastiques imposées pour protéger le système de l’effondrement, atteignant jusqu’à 12 heures par jour.
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Notant que les coupures de courant de niveau 6 (plus de 8 heures par jour) implémentées au début de l’année montrent que l’approvisionnement électrique est toujours instable, la banque a signalé que les Sud-africains ne peuvent espérer une diminution des délestages qu’au cours des trois prochaines années.
Revenant sur l’impact économique de la crise de l’électricité, la SARB a mis en garde que les délestages devraient réduire la croissance du PIB sud-africain de 0,6, 0,2 et 0,04 points de pourcentage en 2024, 2025 et 2026, respectivement.
La crise de l’électricité affecte durement l’économie sud-africaine. Selon les chiffres du gouvernement, elle coûte au pays 1 milliard de rands par jour (plus de 50 millions de dollars).