Cette déforestation massive, qui s’est produite entre fin juillet et début août, aurait des conséquences désastreuses sur le changement climatique et la sécurité alimentaire dans le pays, souligne le rapport.
Commentant ce rapport, le ministre malgache de l’Environnement et du Développement durable, Max Fontaine Andonirina, a reconnu que «la situation est extrêmement préoccupante et que cette perte de couvert forestier va accentuer la dégradation de l’environnement et aggraver les problèmes liés au climat, comme la sécheresse que nous connaissons actuellement».
Quelques semaines auparavant, le département avait annoncé l’arrestation et l’inculpation de 74 personnes pour leur implication dans ces incendies ravageurs. 48 d’entre elles ont depuis été emprisonnées, certaines écopant même de peines allant jusqu’à 3 ans de prison.
Face à cette situation critique, le gouvernement a lancé un appel à l’ensemble de la population pour soutenir une lutte généralisée contre ces feux de brousse et de forêt illégaux.
Chaque année, la Grande Île perd environ 100.000 hectares de forêt, menaçant la biodiversité et les services écosystémiques essentiels. Cette situation a conduit le gouvernement à s’engager dans une restauration active de ses forêts, avec pour objectif de reboiser 75.000 hectares par an.
D’ici 2030, dans le cadre de l’initiative AFR100, Madagascar prévoit de restaurer 4 millions d’hectares de paysages dégradés.