Située sur l’île Dialagoun en plein cœur de la capitale du Mali, l’école de Dialagoun du cycle 1, scolarise 262 élèves de la 1ère à la 6e année du primaire.
En plus de l’éducation classique fournie dans tous les établissements scolaires maliens, cette école dispense une palette d’enseignements pratiques à ses élèves dont l’apprentissage du bogolan, la poterie, la danse, les contes, la protection de l’environnement...
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Pour enseigner les savoirs locaux aux élèves, l’administration de l’école a fait appelle aux spécialistes de différentes disciplines. Selon le directeur de l’école, Broulaye Konaté, «l’enseignement dispensé à l’école Karama est très différente de celui des autres écoles. C’est une chance pour les élèves que de bénéficier de cette double formation». Il ajoute que «c’est une formation qui demande beaucoup d’organisation du fait que l’emploi de temps classique a été modifié pour insérer non seulement les savoirs locaux, mais aussi le volet sur la protection de l’environnement».
Les élèves empruntent quotidiennement une pirogue pour rejoindre leur école située sur l'ile de Dialagoun.. le360 Afrique/Diemba
Le directeur de l’école Karama conclut en disant que «les défis sont énormes. Il faut tout mettre en œuvre pour pérenniser la qualité de l’enseignement à l’école. Pendant l’hivernage, l’école a été durement touchée par l’inondation causant d’énormes pertes matérielles. Il est nécessaire d’améliorer les conditions pour que les élèves soient soit à l’abris d’éventuels évènements extrêmes» prévient le directeur d’école qui invite les bonnes volontés à aider l’école pour la prise en charge des formateurs des savoirs locaux.
Sidiki Cissé, élève à l’école Karama estime que «c’est grâce à ce cours que j’a appris l’importance de respecter les animaux domestiques. Nous avons également été sensibilisés au respect de l’environnement en évitant, par exemple, de jeter les déchets plastiques de manière irresponsable. J’invite mes concitoyens à adopter des comportements plus responsables afin de réduire les conséquences du changement climatique»
Pour sa part, Amaïchata Salamanta, conteuse à l’école Karama dira qu’elle apprend aux élèves à «produire les contes par eux-mêmes, des histoires qui portent en elles les valeurs humaines et sociétales», avec l’objectif de «façonner les enfants pour qu’ils deviennent des exemples pour le futur.»