«C’est une consternation et une douleur générale au niveau de la famille», a confié à l’AFP le gendre de M. Dramé, Abdoulaye Sidibé.
Compagnon de lutte depuis 40 ans de M. Dramé, l’ancien ministre Djigiba Kéïta a également confirmé à l’AFP son décès mardi matin à Paris.
«Je perds un frère, un ami, un camarade», a de son côté réagi sur le réseau social X Hassoumi Massoudou, ex-ministre des Affaires étrangères du Niger au sujet de M. Dramé.
Né en 1955 à Nioro du Sahel, près de la frontière mauritanienne, cet ancien dirigeant estudiantin avait combattu avec ses camarades le régime dictatorial de Moussa Traoré (1968-1991).
Il a été incarcéré plusieurs fois par le régime militaire entre 1977 et 1980.
A la chute de Moussa Traoré, il est nommé ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement de transition entre 1991 et 1992, fonction qu’il occupe de nouveau de mai 2019 jusqu’au coup d’Etat militaire d’août 2020.
Partisan de l’accord pour la paix d’Alger, signé en 2015 avec les groupes indépendantistes du nord du pays, il en réclamait sa relecture pour renforcer la défense de l’intégrité territoriale du Mali.
En janvier 2024, la junte au pouvoir depuis 2020 avait annoncé la «fin avec effet immédiat» de l’accord d’Alger.
M. Dramé était également contre toute négociation avec les groupes armés jihadistes actifs au Mali.
Candidat malheureux aux présidentielles de 2002 (4ᵉ place) et 2007 (3ᵉ place), Tiébilé Dramé était président du «Parti pour la Renaissance Nationale (PARENA)» qu’il avait fondé en 1995.