Mali: l’université Ahmed Baba souffle ses 10 bougies

Photo prise le 28 janvier 2015 montrant Jidou Ag Taya, fabriquant des boites de conservation des manuscrits a l'Institut Ahmed Baba a Bamako  . AFP PHOTO / SEBASTIEN RIEUSSEC

Photo prise le 28 janvier 2015 montrant Jidou Ag Taya, fabriquant des boites de conservation des manuscrits a l'Institut Ahmed Baba a Bamako . AFP PHOTO / SEBASTIEN RIEUSSEC

Le 16/11/2022 à 14h42

VidéoL’université Ahmed Baba a célébré, samedi 12 novembre 2022 au CICB, le 10ème anniversaire de sa création. A cette occasion, l’administration de l’institution a présenté aux invités quelques manuscrits anciens du savant dont elle porte le nom.

Au cours de cette cérémonie, qui consacrait également la sortie d’une promotion d’étudiants de l’université, un vibrant hommage a été également rendu à Ahmed Baba ainsi que les 56 ouvrages qu’il a écrits et qui sont connus et répertoriés. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Amadou Keïta, tandis que son collègue de l’Artisanat et du tourisme, Andogoly Guindo, était aussi présent.

A l’entame de son discours, Keïta a déclaré qu’Ahmed Baba est un trésor de l’Afrique et pas seulement du Mali seul. En effet, à Marrakech, le savant a œuvré pour le raffermissement des liens d’amitié entre les peuples des deux versants du Sahara et du Soudan. Et dans les pans de sa vie, il est une école pour les systèmes de gouvernance, a ajouté le ministre.

Ahmed Baba est connu pour son érudition et sa soif intarissable de connaissances. Il a décrit Tombouctou, à son époque, comme un centre du savoir qui regorgeait d’ouvrages juridiques et scientifiques. Pour Ahmed Baba, l’accès aux livres est une condition sine qua non pour un enseignement rigoureux et de qualité. C’est convaincu de cette pensée que le gouvernement de la transition a entrepris en 2021 la construction de la première bibliothèque universitaire centrale. Dans une autre mesure, cette orientation oblige le Mali à développer des approches de préservation mais aussi de valorisation des manuscrits anciens.


Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 16/11/2022 à 14h42