Selon les statistiques du Bureau International du Travail (BIT) au Mali, chaque année ce sont 300.000 jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi dont la plupart n’a ni qualification ni diplôme. Une situation qui pose le problème de leur insertion sociale et professionnelle.
Nagama Moussa Bamba fait parti de ces nombreux jeunes qui sont à la recherche d’un travail. Diplômé de l’Institut de Formation des Maîtres (IFM), il est titulaire d’une licence d’anglais depuis quelques années et d’un autre diplôme en hygiène, santé et développement. Nagama souhaite travailler dans une société minière en qualité d’interprète. Il a déposé des demandes de recrutement dans beaucoup de structures et, à l’instar de nombreux jeunes, il espère décrocher un boulot.
Pour le chargé de prospection, promotion et évaluation à la direction générale de l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ), Abdoul Kader Sylla, le profil de ces jeunes ne répond pas aux besoins du marché du travail. Une situation qui pose «un véritable problème».
Face à cette situation, l’Etat malien ne cesse de déployer des efforts depuis des années pour trouver des solutions au problème d’emploi des jeunes. Abdoul Kader Sylla rappelle la création de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE). Depuis 1954, cette structure est chargée de la mise en œuvre de la politique de l’emploi. Antérieurement, la structure était appelée l’Office malien de la main d’œuvre.
En plus des nombreuses structures en charge de l’emploi, il y a d’autres projets et programmes qui ont été initiés par l’Etat, tel le PROCEJ (Projet de développement de compétences pour l’emploi des jeunes au Mali) pour la période de 2015-2021, l’EJOM (Emploi des Jeunes crée des Opportunités au Mali) pour la période de 2017-2021 qui a inséré 8.121 jeunes dans les filières telles que l’horticulture et l’artisanat utilitaire.
Afin de faciliter et de réduire le chômage, les responsables invitent les demandeurs d’emploi de s’informer sur les filières qui sont demandées par les employeurs et d’être agressif dans le bon sens pour décrocher un job.
Pour Abdoul Kader Sylla, parmi les filières porteuses figurent l’informatique, le numérique, l’agriculture car le pays regorge d’énormes potentialités agrosylvopastorales, le développement durable, le BTP, le sport, les arts, le spectacle et l’artisanat.