L’initiative d’organiser la Semaine de la réconciliation arrive à un moment crucial où les Maliens aspirent à la paix et à la réconciliation. C’est une opportunité unique pour que chacun participe à des échanges centrés sur des questions qui engagent l’avenir du pays. Cette cérémonie a vu la participation de nombreuses personnalités, notamment des ministres, des gouverneurs, ainsi que les légitimités traditionnelles.
Organisée chaque année à la veille de la célébration du 22 septembre, jour de l’indépendance du Mali, cette Semaine qui en est à sa 4è édition est également enrichie par une exposition d’œuvres d’art créées par plusieurs artistes collaborant avec les organisateurs pour garantir le succès de l’événement. Le thème retenu pour cette année est: «Héritage culturel: facteur de paix et de cohésion sociale dans l’espace AES».
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Pour le Premier ministre, cette approche met en avant les valeurs, les normes, les traditions, les symboles et les récits partagés qui ont façonné la mémoire collective du Mali et des autres pays membres de la Confédération des États du Sahel (Burkina Faso et Niger). Elle est basée sur les traditions comme Sinakounya (cousinage à plaisanterie), Siguignogonya (bon voisinage) et Nimogoya (dignité).
Cette initiative est née du constat que de nombreuses communautés maliennes ont été profondément affectées par les violences qu’elles ont subies et les conflits imposés par des groupes armés terroristes. En réponse, les autorités maliennes ont décidé de concentrer leurs efforts sur la quête de la réconciliation nationale.
Selon le directeur du Centre pour la promotion de la paix et de l’unité, Iba N’Diaye, «nous avons connu des périodes malheureusement favorables à la division et aux conflits, souvent à la guerre. Beaucoup de nos communautés ont été victimes d’actes de violences, de viols, de vols. Il était donc important que les institutions de la république s’approprient la dynamique de réconciliation, de dialogue afin qu’on arrive à la paix».
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Pour sa part, Mohamed Ag Habo, un des participants à la SENARE, explique qu’«au moment où les Maliens aspirent à la réconciliation, il est du devoir de tous les Maliens de venir apporter leurs contributions à l’édifice national». Selon lui, «ça va permettre à tous les Maliens de se retrouver autour de la table pour échanger, partager les avis sur les questions de paix au Mali».