Au Mali, il était rare de voir des femmes pincer les cordes d’une kora ou celles de sa version au son plus grave, le m’bolon. Quant au djembé, instrument à percussion qui demande une certaine force physique, la gent féminine ne s’en était tout simplement jamais approchée.
Mais c’était avant que Naïni Diabaté, ancienne joueuse de guitare basse, ne se mette à faire naître des mélodies de ces instruments du terroir. La société malienne évolue et les codes changent.
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Dans les coutumes ouest-africaines, la musique traditionnelle est entre les mains d’une certaine catégorie de la population, notamment les griots, maîtres de la parole et véritables gardiens de la tradition. C’est pourquoi, les autres groupes d’individus n’y avaient pas droit qu’ils soient, d’ailleurs, hommes ou femmes. Mais visiblement, Naïni et sa bande ont décidé de tordre le cou à la tradition.