Ces travailleurs en conflit avec la nouvelle direction du port de Nouakchott, revendiquent en plus de leur réintégration, des explications au sujet d’une retenue de 50 ouguiyas, opérée sur chaque tonne déchargée par le Bureau de la main d’œuvre portuaire et dénoncent des pratiques qu’ils qualifie de «tâcheronnat».
Al Wata ould Loudily, docker, expose un problème qui se pose aux manutentionnaires travaillant au port de Nouakchott depuis 15, voire 25 ans. Ils ont été renvoyés puis interdits d’accès à l’infrastructure, sur la base d’une décision prise en octobre 2022. Il loue l’action de l’ancienne direction du port, qui avait bien organisé le travail, en donnant une réelle importance au statut des manutentionnaires.
En en croire ceux qui gagnent leur vie à force de bras, un nouveau directeur nommé il y a quelques mois, est venu tout remettre en cause en mettant à la rue 2.000 dockers, ne retenant que 500 travailleurs, considérés comme des «professionnels».
Depuis 2022, ces travailleurs sont dans la rue, vivent dans la précarité avec toutes leurs familles. Ils réclament du gouvernement une solution.
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Sidi Ali ould Mohamed Vall, également docker, déplore le silence du gouvernement, des syndicats, des organisations de défense des droits humains.
El Mehdi ould Abidine, un troisième docker rencontré par Le360Afrique, explique avoir travaillé au port pendant plus de 25 ans, utilisé sa force physique pour soulever des sacs de 100 kilos, alors que pour chaque tonne, le Bureau de la main d’œuvre portuaire opérait une retenue de 50 ouguiyas ouguiyas, sans qu’il sache l’usage qui en sera fait.
Il dénonce enfin, l’action des tacherons et autres intermédiaires dans la gestion des manutentionnaires du port de Nouakchott.